Le Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie a été invité à intervenir en faveur des anti-« mariage » homosexuel persécutés en France

800px-Ministry_of_foreign_affairs_building_MoscowLe centre analytique « Politique familiale dans la Fédération de Russie », la Fondation Saints Piotr et Févronia pour le soutien de la famille et de la démographie et l’ONG « Pour les droits de la famille » ont adressé une lettre au Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, l’exhortant à utiliser les mécanismes internationaux de protection des droits de l’homme pour faire cesser les violations grossières des droits des défenseurs des valeurs traditionnelles familiales et morales, commises par les autorités françaises. Le centre analytique « Politique familiale dans la Fédération de Russie » exhorte également d’autres représentants de la société civile à se prononcer en faveur des partisans persécutés de la famille naturelle.

Nous publions le texte de la lettre dans son intégralité:


Doc. N° ΠO-13-0012-01

19 juin 2013

A l’attention du Ministre des Affaires Etrangères
de la Fédération de Russie

M. Sergueï Lavrov
[adresse]

Sur les violations des droits des défenseurs de la famille et des valeurs traditionnelles en France

Monsieur le Ministre,

Le 18 mai 2013, le président de la République française, M. François Hollande, a promulgué une loi autorisant le mariage entre personnes du même sexe, ainsi que l’adoption d’enfants par ce genre de couples (paires). Cette loi avait été approuvée par les législateurs français, et ce, malgré l’avis d’une grande partie de la société. La décision d’adopter cette loi a entraîné des protestations en masse dans différentes villes de France de la part des citoyens militant pour la défense de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme qui, conformément aux principes généralement reconnus de droit international, constitue « l’élément naturel et fondamental de la société » (article 16 § 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme).

Ainsi, dans sa question écrite adressée au Comité des Ministres du Conseil de l’Europe (Doc. 13203), M. Luca Volontè, membre de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe, déclare :

« Ainsi, par exemple, lors de la manifestation du 24 mars 2013, de nombreuses personnes dont de très jeunes enfants, des femmes et des personnes âgées ont été violentées et gazées sans nécessité par les forces de l’ordre. Régulièrement, des passants dans la rue sont arrêtés et verbalisés seulement en raison du port d’un vêtement ou d’un insigne marqué à l’effigie du mouvement. Les témoignages affluent de personnes frappées par la police. Le 19 avril, un prêtre qui tentait de protéger un jeune a été jeté à terre, frappé, et mis en garde à vue. Le 14 avril, 67 jeunes gens qui participaient à une veillée pacifique (bougies, silence et chants) ont été arrêtés et placés en garde à vue.

A l’inverse, des mouvements violents, tels que les « Femen », multiplient leurs agressions contre les manifestants et contre des lieux de culte dans une totale impunité. »

Comme l’a déclaré M. Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour le droit et la justice (European Centre for Law and Justice), le 6 juin 2013, lors de la 24e session ordinaire du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, entre le 24 et le 26 mai, 350 personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue durée allant jusqu’à trois jours. Seules sept personnes parmi ces interpellés se sont vues infliger des sanctions pour des infractions mineures. Dès lors, l’arrestation des 343 restants a été, selon M. Puppinck, arbitraire et politiquement motivée.

Nous considérons une telle persécution de gens qui manifestent paisiblement pour défendre la famille et les autres valeurs traditionnelles chéries par la plupart des gens du monde, y compris par les citoyens russes, absolument inacceptable et incompatible avec les principes de la démocratie, ainsi qu’avec les obligations en matière des droits de l’homme assumées par la France.

Nous sommes convaincus que, dans ces circonstances, la Fédération de Russie ne doit ni ne peut rester un observateur neutre. En tant que représentants de la société civile russe, nous vous demandons d’effectuer des démarches actives, au nom de notre pays, afin de faire cesser les violations des droits de l’homme décrites ci-dessus. À notre avis, il serait judicieux de recourir aux possibilités offertes par les mécanismes de la dimension humaine de l’OSCE, notamment le mécanisme de Vienne et celui de Moscou, ainsi que d’autres instruments internationaux de protection des droits de l’homme.

De notre part, nous serons heureux de fournir toute l’assistance nécessaire afin d’obtenir les informations pertinentes sur les événements en cours par voie de la diplomatie populaire.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre très respectueuse considération.

Alexeï Komov,
Président du Praesidium de la Fondation Saints Piotr et Févronia pour le soutien de la famille et de la démographie,
Président du centre analytique «La Politique Familiale dans la Fédération de Russie»,
Représentant du Congrès mondial des familles un Russie et dans la CIS,
Ambassadeur du Congrès mondial des familles auprès de l’ONU.

Pavel Parfentiev,
Directeur général du centre analytique «La Politique Familiale dans la Fédération de Russie»,
Président de l’ONG « Pour les droits de la famille»,
Ambassadeur du Congrès mondial des familles auprès des institutions européennes,
Conseiller du Congrès mondial des familles au droit international des droits de l’homme.

Dans l’image: Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie

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